Contexte et motivations

La réunion, un territoire exceptionnel

Le territoire de La Réunion peut être qualifié d'exceptionnel à bien des égards et, avant tout, au titre de sa remarquable biodiversité végétale comptant pas moins de 1726 taxons indigènes au sein des plantes à fleurs, des fougères et des mousses. Ce patrimoine végétal unique au monde tant dans sa diversité spécifique, avec un très fort taux d'endémisme, que dans son organisation structurelle en d'innombrables habitats naturels a motivé la création d'un Parc national en 2007 et a ensuite été classé au Patrimoine Mondial de l'Humanité́ par l'UNESCO en 2010.

Face à ce constat, et suivant les engagements internationaux pris suite à la première Convention sur la Diversité Biologique (Rio - 1992) déclinée en plan stratégique (Nagoya - 2010), le territoire de La Réunion s'est engagée durant la dernière décennie sur des orientations visant à préserver cette biodiversité d'exception.

Ainsi, l'État, avec la participation de ses partenaires locaux dont les collectivités territoriales, a développé des stratégies visant à optimiser la gestion et la conservation de la biodiversité de La Réunion :

  • La Stratégie Réunionnaise pour la Biodiversité (2006 révisée 2012-2020)
  • La Stratégie de Lutte contre les espèces invasives à La Réunion déclinée en Plan Opérationnel de Lutte contre les Invasives (POLI, 2010-2020)
  • La Stratégie de Conservation de la Flore et des Habitats de La Réunion (SCFHR, 2013-2010)

Ces stratégies définissent des objectifs - et des actions associées - très clairs en matière de connaissance et préservation de la biodiversité de l'île. Dans ce contexte, il est essentiel que les grands projets régionaux, touchant de près ou de loin à la biodiversité indigène, s'inscrivent dans ces orientations stratégiques.

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Fort de s'être doté d'un Plan Opérationnel de Lutte contre les espèces Invasives (POLI), une des priorité du territoire est de développer des dispositifs pour limiter l'introduction, l'utilisation et la diffusion dans les milieux naturels d'espèces exotiques envahissantes en particulier de plantes. Ainsi, pour ce qui concerne les projets de végétalisation des espaces urbains, péri-urbains, espaces verts, ruraux et routiers, il apparaît désormais fondamental de ne plus utiliser d'espèces exotiques envahissantes ou potentiellement envahissantes qui sont considérées comme le premier facteur de perte de biodiversité sur les îles océaniques.

Au delà, l'objectif est de respecter autant que possible les entités paysagères végétales qui façonnent le relief de notre territoire insulaire. Le projet Démarche Aménagement Urbain et Plantes Indigènes (DAUPI - 2012-2014) a pour vocation à motiver et aider les professionnels à produire et choisir les végétaux indigènes et exotiques non envahissants pour de tels projets d'aménagements.

Le projet a également pour ambition d'utiliser la démarche comme un tremplin pédagogique pour sensibiliser la population dans son ensemble ainsi que les élus et les décideurs.